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Le tatouage en Grèce et Rome antiques, signe d'esclavage


Durant l’Antiquité, grecque et romaine, les tatouages n’étaient ni signes de prestige, ni thérapeutiques. C’était le signe de l’esclavagisme.



En Grèce antique, les esclaves sont systématiquement tatoués d’une chouette ou parfois d’un vaisseau de guerre sur le front. Ainsi ils ne peuvent dissimuler leur marque et sont repérables par tous et à tout moment. Cette pratique est née de l’aversion portée par les Grecs à leurs ennemis perses. Ces derniers réservaient les tatouages aux notables. Les Grecs ont donc décidé de faire tout l’inverse et d’infliger des tatouages aux esclaves et prisonniers. Dans Les Lois, Platon souligne la connotation morale impliquée par le tatouage. Il est réservé comme châtiment pour “l’esclave ou l’étranger coupable de vol d’une chose sacrée”.





Une même signification chez les Romains



Image tirée du film "Spartacus : blood and sand"

Les Romains pratiquent également le tatouage de façon punitive. Les esclaves sont aussi marqués, mais plus discrètement que chez les Grecs. A la place d’une chouette, les esclaves de la civilisation romaine écopent de la première lettre du nom de leur maître entre les deux yeux. Cette pratique est par ailleurs à l’origine d’une “blague” rapportée par Suétone, haut fonctionnaire et écrivain romain. “Il n’y a pas plus lettrés que les Nubiens”, était une expression à son époque (entre le Ie et le IIe siècle après J.-C.), la Nubie étant une source majeure d’esclaves. Le tatouage est également l’apanage des mercenaires, à cause de la défiance qu’ils inspirent aux généraux romains, et afin d’éviter les désertions.




Naomi LEVANNIER







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